Page 16 - Les tabernacles du Québec des XVIIe et XVIIIe siècles
P. 16
PITRE I
LES TABERNACLES
DU QUÉBEC,
AVANT 1800
Q uatre-vingt-quatre tabernacles complets fabriqués au xviie et au xviiie siècle nous sont parvenus.
De ce nombre, cinq ont été importés de France au xviie siècle et au début du xviiie. Quarante-neuf
datent d’avant la Conquête, alors que les autres ont été exécutés dans la nouvelle colonie britannique
entre 1760 et 1800. La très grande majorité de ces meubles liturgiques se trouve encore aujourd’hui
sur le territoire de la province de Québec, à l’exception de cinq qui sont conservés en Ontario (4) et
aux États-Unis (1). Cinquante-deux tabernacles servent toujours au culte, tandis que les autres sont
conservés dans des musées (17) ou remisés dans des lieux de culte (15)1. L’existence de près de vingt-cinq
autres tabernacles est connue et documentée grâce à des fragments de divers formats. En comparaison,
si l’on exclut les chapelles de processions et de dévotions, il ne reste debout au Québec que vingt-et-une
églises construites avant 18002 et nous ne conservons dans toute la province que trois retables entiers de
la même époque, soit ceux des chapelles publiques des Ursulines (2) et de l’Hôpital Général de Québec.
1. Voir le répertoire des tabernacles complets existants situé à la fin du présent ouvrage.
2. Il s’agit de la chapelle historique de Tadoussac, de l’église paroissiale de Saint-Joachim, de l’église Saint-Jean-Baptiste
de Saint-Jean-Port-Joli, de l’église paroissiale de Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud, de l’église Notre-Dame-de-Bonsecours
de L’Islet, des églises Sainte-Famille, Saint-Pierre et Saint-Jean de l’île d’Orléans, de l’église Notre-Dame-des-Victoires et de la chapelle
extérieure des Augustines de l’Hôpital Général de Québec, de l’église Saint-Antoine-de-Padoue de Saint-Antoine-de-Tilly, de l’église
Sainte-Famille de Cap-Santé, de l’église Sainte-Marie-Madeleine, dite petit sanctuaire du Cap-de-la-Madeleine, de Trois-Rivières,
des églises paroissiales de Saint-Denis-sur-Richelieu, Saint-Marc-sur-Richelieu et Saint-Mathias-sur-Richelieu, de l’église
Sainte-Geneviève-de-Berthier de Berthierville, de l’église Saint-Joachim de Châteauguay, de l’église La-Visitation-de-la-Bienheureuse-
Vierge-Marie-du-Sault-au-Récollet de Montréal, de l’église paroissiale de Saint-Eustache, et, enfin, de l’église Saint-Michel de Vaudreuil.
Jean Jacquies, dit Leblond
Tabernacle de l’autel du Sacré-Cœur de la chapelle extérieure des Ursulines de Québec, 1705 (voir ill. 127)
Chapitre i Les tabernacles du Québec, avant 1800 • 1
LES TABERNACLES
DU QUÉBEC,
AVANT 1800
Q uatre-vingt-quatre tabernacles complets fabriqués au xviie et au xviiie siècle nous sont parvenus.
De ce nombre, cinq ont été importés de France au xviie siècle et au début du xviiie. Quarante-neuf
datent d’avant la Conquête, alors que les autres ont été exécutés dans la nouvelle colonie britannique
entre 1760 et 1800. La très grande majorité de ces meubles liturgiques se trouve encore aujourd’hui
sur le territoire de la province de Québec, à l’exception de cinq qui sont conservés en Ontario (4) et
aux États-Unis (1). Cinquante-deux tabernacles servent toujours au culte, tandis que les autres sont
conservés dans des musées (17) ou remisés dans des lieux de culte (15)1. L’existence de près de vingt-cinq
autres tabernacles est connue et documentée grâce à des fragments de divers formats. En comparaison,
si l’on exclut les chapelles de processions et de dévotions, il ne reste debout au Québec que vingt-et-une
églises construites avant 18002 et nous ne conservons dans toute la province que trois retables entiers de
la même époque, soit ceux des chapelles publiques des Ursulines (2) et de l’Hôpital Général de Québec.
1. Voir le répertoire des tabernacles complets existants situé à la fin du présent ouvrage.
2. Il s’agit de la chapelle historique de Tadoussac, de l’église paroissiale de Saint-Joachim, de l’église Saint-Jean-Baptiste
de Saint-Jean-Port-Joli, de l’église paroissiale de Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud, de l’église Notre-Dame-de-Bonsecours
de L’Islet, des églises Sainte-Famille, Saint-Pierre et Saint-Jean de l’île d’Orléans, de l’église Notre-Dame-des-Victoires et de la chapelle
extérieure des Augustines de l’Hôpital Général de Québec, de l’église Saint-Antoine-de-Padoue de Saint-Antoine-de-Tilly, de l’église
Sainte-Famille de Cap-Santé, de l’église Sainte-Marie-Madeleine, dite petit sanctuaire du Cap-de-la-Madeleine, de Trois-Rivières,
des églises paroissiales de Saint-Denis-sur-Richelieu, Saint-Marc-sur-Richelieu et Saint-Mathias-sur-Richelieu, de l’église
Sainte-Geneviève-de-Berthier de Berthierville, de l’église Saint-Joachim de Châteauguay, de l’église La-Visitation-de-la-Bienheureuse-
Vierge-Marie-du-Sault-au-Récollet de Montréal, de l’église paroissiale de Saint-Eustache, et, enfin, de l’église Saint-Michel de Vaudreuil.
Jean Jacquies, dit Leblond
Tabernacle de l’autel du Sacré-Cœur de la chapelle extérieure des Ursulines de Québec, 1705 (voir ill. 127)
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