Page 14 - Les tabernacles du Québec des XVIIe et XVIIIe siècles
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cours des cinquante dernières années. Nous tenons toutefois à faire ressortir du lot certaines
d’entre elles, en particulier Le Grand Héritage (1984), Québec, une ville et ses artistes (2008) ainsi que
Les arts en Nouvelle-France (2012-2013), imaginées et présentées par le MNBAQ et pour lesquelles
il reste aujourd’hui des traces tangibles grâce aux catalogues publiés dans les diverses occasions.
Récemment, Le Musée de l’Amérique francophone, l’un des satellites des MCQ, faisait la part belle à
des tabernacles du Québec du xviiie siècle dans les expositions François, premier evesque de Québec (2008-
2010), présentée en marge du quatrième centenaire de fondation de Québec, ainsi que Révélations
(2014-2015), soulignant le 350e anniversaire de fondation du Séminaire de Québec. Les visiteurs
du Musée des beaux-arts du Canada, à Ottawa, qui entrent dans la première des salles permanentes
consacrées aux collections canadiennes, sont accueillis par les ors brillants de l’ancien maître-autel de
Longueuil.

Nous tenons à souligner aussi les efforts consentis par bon nombre de fabriques de paroisses du Québec
qui, tant bien que mal, année après année, animent durant l’été leurs lieux de culte au plus grand
plaisir des visiteurs, de plus en plus nombreux à être friands de tourisme religieux. Ces initiatives ne
peuvent être qu’encouragées et saluées.

Depuis plus de trente ans, plusieurs des tabernacles étudiés ici ont été l’objet de campagnes de
restauration qui leur ont redonné leur lustre d’antan et qui ont fait la fierté de leurs communautés, voire
des institutions qui les conservent. Avant de joindre l’atelier de restauration de sculptures du CCQ,
Claude Payer a travaillé à titre de restaurateur indépendant sur les maîtres-autels de la chapelle extérieure
des Augustines de l’Hôpital Général de Québec (1985) et de l’église de Sainte-Hélène-de-Kamouraska
(1985-1987). À la même époque, un autre restaurateur, Craig Johnson, procédait à la restauration de
l’ancien maître-autel de Longueuil (1985-1988) pour le compte du Musée des beaux-arts du Canada.
Depuis 1984, douze tabernacles traités dans le présent ouvrage sont passés entre les mains expertes
des professionnels du CCQ : le maître-autel de l’église de La-Purification-de-la-Bienheureuse-Vierge-
Marie de Repentigny (1984-1988), l’ancien maître-autel des Hospitalières de Saint-Joseph de l’Hôtel-
Dieu de Montréal (1990-1991), le maître-autel et l’autel du Sacré-Cœur de la chapelle extérieure des
Ursulines de Québec (1992-1995), l’ancien autel latéral gauche de Sainte-Anne-de-Beaupré (1996),
le tabernacle de la chapelle historique de Tadoussac (1996-1997), l’ancien maître-autel des Jésuites
de Montréal (1998-2006), l’ancien maître-autel du Séminaire de Québec (2000-2013), l’ancien
maître-autel des Sœurs Grises de Montréal (2002-2014), l’ancien maître-autel de Sainte-Anne-
de-la-Pérade (2003-2008), l’ancien autel du Sacré-Cœur des Sœurs Grises de Montréal (en cours
de restauration depuis 2009) et le maître-autel de l’église Sainte-Famille de Boucherville (2011-
2015). À lui seul, l’ancien maître-autel des Sœurs Grises de Montréal aura nécessité douze
ans de travaux, près de huit mille heures et l’intervention d’une quinzaine de restaurateurs pour
le remettre dans l’état, tel qu’il apparaissait en 1830, avant l’agrandissement de la niche centrale

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