Page 8 - Métier commerçant
P. 8
Faites le tour
de notre marchandise

C’est une véritable salle de montre que ces « peddlers » transportent ! Le colportage d’objets de ferblanterie étant
en voie de disparition, il est remplacé par celui d’écrémeuses centrifugeuses, de bidons et autres récipients.
Aux xixe et xxe siècles, les colporteurs sont les plus nombreux, après les quêteux, à parcourir les routes du
Québec d’avril à octobre. Le métier n’est pas toujours facile. Des habitants les reçoivent bien, d’autres leur claquent
la porte au nez. Les marchands généraux voient dans leur activité une concurrence déloyale. Le commerçant,
disent-ils, paie des taxes, des salaires, de l’intérêt sur la marchandise en magasin et il fait crédit. Le colporteur
se fait payer comptant et « sort cet argent de la paroisse ». Malgré leurs représentations auprès des autorités,
le colportage se poursuivra pendant des décennies.

Photo : George Irwin, vers 1905, Bibliothèque et Archives Canada, fonds Edwin C. Guillet, PA-074612.

102
   3   4   5   6   7   8   9   10   11   12   13