Page 16 - 50 plantes envahissantes
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5F0apmlaniltlees ednevashPisosaancteesa—eProtéger la nature et l’agriculture
Roseau commun
Phragmites australis (Cavanilles) Trinius ex Steudel subsp. australis
common reed, phragmites
Plante herbacée vivace. Tiges érigées (taille : 3–5 m ; diamètre : 4–10 mm), dans les fossés de drainage routier (< 1 % des
vertes ou jaunâtres, creuses, non ramifiées. Les tiges sont essentiellement populations de roseau) et presque jamais dans
générées par des rhizomes qui forment un réseau très dense dans le sol, des sites où le sol a été bouleversé.
surtout à moins de 85 cm de profondeur, ou par des stolons pouvant s’allonger Roseau commun exotique
de 10 m en une seule année et capables de produire sur cette distance et à intervalles Pousse surtout dans les milieux ouverts alimen-
réguliers plus de 70 tiges érigées, chacune prenant racine. Feuilles vertes, tés en eau douce riche en éléments nutritifs,
larges pour une graminée (1–5 cm), en disposition alterne. Inflorescences ou encore en eau saumâtre. Colonise une grande
en panicules volumineuses (longueur : 15–40 cm), avec plusieurs branches variété de types de sols, des argiles jusqu’aux
et de coloration variable (jaune vert à beige, brun ou pourpre foncé). Épillets sables ou aux sols organiques, avec un pH de 5–8.
de 10–18 mm de longueur. Fruits (caryopses) d’au plus 2 mm de longueur.
Le roseau commun est la graminée (Poaceae) la plus facile à identifier dans l’Est
du Canada, tellement sa grande taille la distingue des autres. Au printemps,
les jeunes tiges peuvent être confondues avec celles de l’alpiste roseau. Les tiges
de l’année précédente, qui chez le roseau commun subsistent érigées avec leur
panicule, ne laissent toutefois planer aucun doute sur l’identification de la plante.
Il existe différents génotypes de roseau commun en Amérique du Nord. Il y a d’abord
une sous-espèce indigène (subsp. americanus) qui n’est pas envahissante.
C’est le roseau commun indigène de cette rubrique. Huit autres génotypes,
qu’on appelle aussi haplotypes, ont été introduits sur le continent et sont
donc exotiques. L’haplotype M (subsp. australis) est, de tous ces génotypes,
celui qui est de loin le plus envahissant dans l’Est du Canada. C’est le roseau
commun exotique de cette rubrique. Un autre génotype exotique de roseau
commun (haplotype L1) a été découvert en 2013 au Québec, à La Pocatière
et à Rivière-du-Loup, mais on ne sait pas s’il est envahissant.
La façon la plus sûre de distinguer le roseau indigène de l’exotique est de recourir
à des techniques de biologie moléculaire. Il est néanmoins possible de les
différencier à l’œil. Le tableau (voir p. 323) indique les principales différences.
En Amérique du Nord, les roseaux indigènes et exotiques peuvent se féconder
entre eux pour former des hybrides. Des individus hybrides ont été trouvés
à partir de 2007 aux États-Unis, plus précisément au Nevada, dans l’état
de New York et en Virginie. Il y en a peut-être aussi en Ontario (parc provincial
Rondeau, réserve nationale de faune du Ruisseau-Big), mais cela reste à confirmer.
BBRoseau commun indigène
Colonise surtout les marais d’eau douce
ou saumâtre très humides. Trouvé régulière
ment dans des marécages arbustifs ou des
tourbières. Dans les régions où le roseau
exotique domine largement, très peu présent
Roseau commun
Phragmites australis (Cavanilles) Trinius ex Steudel subsp. australis
common reed, phragmites
Plante herbacée vivace. Tiges érigées (taille : 3–5 m ; diamètre : 4–10 mm), dans les fossés de drainage routier (< 1 % des
vertes ou jaunâtres, creuses, non ramifiées. Les tiges sont essentiellement populations de roseau) et presque jamais dans
générées par des rhizomes qui forment un réseau très dense dans le sol, des sites où le sol a été bouleversé.
surtout à moins de 85 cm de profondeur, ou par des stolons pouvant s’allonger Roseau commun exotique
de 10 m en une seule année et capables de produire sur cette distance et à intervalles Pousse surtout dans les milieux ouverts alimen-
réguliers plus de 70 tiges érigées, chacune prenant racine. Feuilles vertes, tés en eau douce riche en éléments nutritifs,
larges pour une graminée (1–5 cm), en disposition alterne. Inflorescences ou encore en eau saumâtre. Colonise une grande
en panicules volumineuses (longueur : 15–40 cm), avec plusieurs branches variété de types de sols, des argiles jusqu’aux
et de coloration variable (jaune vert à beige, brun ou pourpre foncé). Épillets sables ou aux sols organiques, avec un pH de 5–8.
de 10–18 mm de longueur. Fruits (caryopses) d’au plus 2 mm de longueur.
Le roseau commun est la graminée (Poaceae) la plus facile à identifier dans l’Est
du Canada, tellement sa grande taille la distingue des autres. Au printemps,
les jeunes tiges peuvent être confondues avec celles de l’alpiste roseau. Les tiges
de l’année précédente, qui chez le roseau commun subsistent érigées avec leur
panicule, ne laissent toutefois planer aucun doute sur l’identification de la plante.
Il existe différents génotypes de roseau commun en Amérique du Nord. Il y a d’abord
une sous-espèce indigène (subsp. americanus) qui n’est pas envahissante.
C’est le roseau commun indigène de cette rubrique. Huit autres génotypes,
qu’on appelle aussi haplotypes, ont été introduits sur le continent et sont
donc exotiques. L’haplotype M (subsp. australis) est, de tous ces génotypes,
celui qui est de loin le plus envahissant dans l’Est du Canada. C’est le roseau
commun exotique de cette rubrique. Un autre génotype exotique de roseau
commun (haplotype L1) a été découvert en 2013 au Québec, à La Pocatière
et à Rivière-du-Loup, mais on ne sait pas s’il est envahissant.
La façon la plus sûre de distinguer le roseau indigène de l’exotique est de recourir
à des techniques de biologie moléculaire. Il est néanmoins possible de les
différencier à l’œil. Le tableau (voir p. 323) indique les principales différences.
En Amérique du Nord, les roseaux indigènes et exotiques peuvent se féconder
entre eux pour former des hybrides. Des individus hybrides ont été trouvés
à partir de 2007 aux États-Unis, plus précisément au Nevada, dans l’état
de New York et en Virginie. Il y en a peut-être aussi en Ontario (parc provincial
Rondeau, réserve nationale de faune du Ruisseau-Big), mais cela reste à confirmer.
BBRoseau commun indigène
Colonise surtout les marais d’eau douce
ou saumâtre très humides. Trouvé régulière
ment dans des marécages arbustifs ou des
tourbières. Dans les régions où le roseau
exotique domine largement, très peu présent