Page 8 - Les tabernacles du Québec des XVIIe et XVIIIe siècles
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rimoine et une recherche absolue de l’excellence, incarnées dans la contribution de Claude Belleau et de
Stéphane Doyon, les auront conduits partout sur le terrain, jusque dans le Middle West étatsunien, là où les
œuvres, dans l’état actuel de leur documentation, commandaient un diagnostic autrement impossible sans
un examen in situ. Comme l’écrivent les auteurs : « La pratique de la restauration exige, avant toute forme
d’intervention, un examen approfondi de l’objet à traiter, ainsi qu’une compréhension et une interprétation
de la matière qui le compose. Le restaurateur tient compte de l’œuvre telle qu’elle apparaît au moment des
observations. Il doit également comprendre l’œuvre telle qu’elle devait être au départ, tout changement qui lui
a été apporté, les blessures qu’elle a subies ainsi que les réparations qui ont été effectuées. La même règle
s’applique à l’historien de l’art qui ne peut prétendre comprendre ni comparer s’il ne peut d’abord apprécier
la matière et ses transformations. » Motu proprio, cette vision des choses aura marqué de son empreinte cet
exceptionnel échange entre deux disciplines tout au long de ce parcours scientifique.
L’ouvrage est une grâce, entendue au sens étymologique de reconnaissance, pour la somme impressionnante
de ses données artistiques et historiques, pour la compréhension de l’arbre généalogique des grandes familles
de sculpteurs québécoises qu’il livre et pour sa conclusion ouverte. Que sont en effet devenus tous ces
tabernacles anciens aujourd’hui disparus ? L’appel est sans équivoque : « Le tabernacle, meuble central du
lieu de culte, constitue le chef-d’œuvre de plusieurs maîtres sculpteurs. Trop de ces œuvres, pour la plupart
de dessin original et de facture de haut niveau, ont disparu par ignorance et négligence. Il ne faut plus que ce
soit le cas. » Le savoir est un viatique, disait Victor Hugo. Cette étude offre un secours indispensable dans cette
quête sans fin de connaissances pour la préservation de la diversité du patrimoine humain.
René Bouchard Line Ouellet
Directeur général (2012-2015) Directrice et conservatrice en chef
Centre de conservation du Québec Musée national des beaux-arts du Québec
Préface • XI
Stéphane Doyon, les auront conduits partout sur le terrain, jusque dans le Middle West étatsunien, là où les
œuvres, dans l’état actuel de leur documentation, commandaient un diagnostic autrement impossible sans
un examen in situ. Comme l’écrivent les auteurs : « La pratique de la restauration exige, avant toute forme
d’intervention, un examen approfondi de l’objet à traiter, ainsi qu’une compréhension et une interprétation
de la matière qui le compose. Le restaurateur tient compte de l’œuvre telle qu’elle apparaît au moment des
observations. Il doit également comprendre l’œuvre telle qu’elle devait être au départ, tout changement qui lui
a été apporté, les blessures qu’elle a subies ainsi que les réparations qui ont été effectuées. La même règle
s’applique à l’historien de l’art qui ne peut prétendre comprendre ni comparer s’il ne peut d’abord apprécier
la matière et ses transformations. » Motu proprio, cette vision des choses aura marqué de son empreinte cet
exceptionnel échange entre deux disciplines tout au long de ce parcours scientifique.
L’ouvrage est une grâce, entendue au sens étymologique de reconnaissance, pour la somme impressionnante
de ses données artistiques et historiques, pour la compréhension de l’arbre généalogique des grandes familles
de sculpteurs québécoises qu’il livre et pour sa conclusion ouverte. Que sont en effet devenus tous ces
tabernacles anciens aujourd’hui disparus ? L’appel est sans équivoque : « Le tabernacle, meuble central du
lieu de culte, constitue le chef-d’œuvre de plusieurs maîtres sculpteurs. Trop de ces œuvres, pour la plupart
de dessin original et de facture de haut niveau, ont disparu par ignorance et négligence. Il ne faut plus que ce
soit le cas. » Le savoir est un viatique, disait Victor Hugo. Cette étude offre un secours indispensable dans cette
quête sans fin de connaissances pour la préservation de la diversité du patrimoine humain.
René Bouchard Line Ouellet
Directeur général (2012-2015) Directrice et conservatrice en chef
Centre de conservation du Québec Musée national des beaux-arts du Québec
Préface • XI