Page 6 - La carie des arbres
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RODUCTION
La forêt feuillue couvre la portion la plus peuplée du Québec. Sur les terres du
domaine de l’État, les forêts feuillues disponibles pour l’aménagement couvrent
près de 32 500 km2. La possibilité forestière de la forêt feuillue en bouleau jaune,
érable à sucre, chênes et autres feuillus nobles (sauf le hêtre à grandes feuilles
et l’érable rouge) se chiffre à 1,97 Mm3 de bois pour la période de 2014 à 2018,
ce qui correspond à 6 % de la possibilité totale du Québec, soit 32,65 Mm3.
Cette forêt constitue donc un apport économique important pour de nom-
breuses localités, surtout dans le centre et l’ouest du Québec où elle fournit des
milliers d’emplois tant en forêt qu’en usine. Le bois d’œuvre des feuillus sert à
la fabrication de meubles, de planchers et de boiseries, alors que les arbres de
moindre qualité sont récupérés en bois de chauffage, comme bois de palettes
ou pour la fabrication de la pâte à papier.
Le sylviculteur peut avoir recours à diverses coupes partielles, dont le jardinage
ou les coupes progressives, pour traiter les forêts feuillues et mixtes de structure
irrégulière. Ces coupes nécessitent au préalable le marquage des arbres à récolter
(martelage négatif) ou à protéger (martelage positif), voire les deux à la fois.
Le système de classification proposé dans ce guide a été éprouvé avec succès, en
2001 et 2002, dans quatre secteurs expérimentaux de jardinage dans les forêts
de feuillus nobles, et ce, pour mesurer à la fois l’efficacité et le rendement des
marteleurs de même que la qualité des travaux qui ont été réalisés. Ce guide
permet au marteleur d’interpréter avec exactitude les défauts sur les arbres et de
repérer en priorité les sujets qui mourront ou se dégraderont avant la prochaine
coupe. Il traite aussi des autres anomalies des racines, du pied, de la tige et du
houppier des arbres qui n’ont pas d’effet débilitant sur leur vigueur à long terme.
Ces connaissances sont essentielles, précisons-le, si le sylviculteur désire amé-
liorer la vigueur et la qualité des peuplements au moyen de la coupe partielle.
La gravité des dommages causés par les champignons de carie dépend surtout
de l’origine et de l’emplacement de chaque défaut, de la sensibilité des essences
et de la vigueur physiologique des arbres. Ces connaissances sont préalables
pour détecter les symptômes avant-coureurs de la dégradation du bois et ainsi
reconnaître les arbres menacés de casser, de renverser ou de mourir sur pied à
brève échéance, de même que ceux en réserve qu’il faut dégager et protéger
à tout prix lors de la coupe. Le Ministère a donc mobilisé ses spécialistes afin de
produire ce guide d’interprétation des défauts à l’intention des marteleurs pour
qu’ils puissent évaluer objectivement la vigueur actuelle et future des arbres,
et reconnaître ceux qui sont les plus défectueux afin de récolter en priorité les
sujets en perdition et renfermant encore du bois marchand.
Introduction 1
La forêt feuillue couvre la portion la plus peuplée du Québec. Sur les terres du
domaine de l’État, les forêts feuillues disponibles pour l’aménagement couvrent
près de 32 500 km2. La possibilité forestière de la forêt feuillue en bouleau jaune,
érable à sucre, chênes et autres feuillus nobles (sauf le hêtre à grandes feuilles
et l’érable rouge) se chiffre à 1,97 Mm3 de bois pour la période de 2014 à 2018,
ce qui correspond à 6 % de la possibilité totale du Québec, soit 32,65 Mm3.
Cette forêt constitue donc un apport économique important pour de nom-
breuses localités, surtout dans le centre et l’ouest du Québec où elle fournit des
milliers d’emplois tant en forêt qu’en usine. Le bois d’œuvre des feuillus sert à
la fabrication de meubles, de planchers et de boiseries, alors que les arbres de
moindre qualité sont récupérés en bois de chauffage, comme bois de palettes
ou pour la fabrication de la pâte à papier.
Le sylviculteur peut avoir recours à diverses coupes partielles, dont le jardinage
ou les coupes progressives, pour traiter les forêts feuillues et mixtes de structure
irrégulière. Ces coupes nécessitent au préalable le marquage des arbres à récolter
(martelage négatif) ou à protéger (martelage positif), voire les deux à la fois.
Le système de classification proposé dans ce guide a été éprouvé avec succès, en
2001 et 2002, dans quatre secteurs expérimentaux de jardinage dans les forêts
de feuillus nobles, et ce, pour mesurer à la fois l’efficacité et le rendement des
marteleurs de même que la qualité des travaux qui ont été réalisés. Ce guide
permet au marteleur d’interpréter avec exactitude les défauts sur les arbres et de
repérer en priorité les sujets qui mourront ou se dégraderont avant la prochaine
coupe. Il traite aussi des autres anomalies des racines, du pied, de la tige et du
houppier des arbres qui n’ont pas d’effet débilitant sur leur vigueur à long terme.
Ces connaissances sont essentielles, précisons-le, si le sylviculteur désire amé-
liorer la vigueur et la qualité des peuplements au moyen de la coupe partielle.
La gravité des dommages causés par les champignons de carie dépend surtout
de l’origine et de l’emplacement de chaque défaut, de la sensibilité des essences
et de la vigueur physiologique des arbres. Ces connaissances sont préalables
pour détecter les symptômes avant-coureurs de la dégradation du bois et ainsi
reconnaître les arbres menacés de casser, de renverser ou de mourir sur pied à
brève échéance, de même que ceux en réserve qu’il faut dégager et protéger
à tout prix lors de la coupe. Le Ministère a donc mobilisé ses spécialistes afin de
produire ce guide d’interprétation des défauts à l’intention des marteleurs pour
qu’ils puissent évaluer objectivement la vigueur actuelle et future des arbres,
et reconnaître ceux qui sont les plus défectueux afin de récolter en priorité les
sujets en perdition et renfermant encore du bois marchand.
Introduction 1