Page 3 - Les chemins des Cantons-de-l'Est
P. 3
ges empreintes de joie, de douceur et aussi de mélancolie révélant une sorte d’accord musical 11
qui habite soudain ce qui se dissimule sous le grand rythme de cette nature. On découvre un paysage,
on devine les gestes de ceux qui l’habitent, des saisons qui nous renvoient à notre enfance ou en
des jardins de nous-mêmes où se love l’émerveillement.
Pays d’espoir et de ferveur. Ce photographe a vu les efforts, l’initiative des habitants pour qui la
démocratie participative n’est pas une expression sans écho. Saint-Camille devenait dans Le Monde
diplomatique du mois d’août 2006, sous la plume de Bernard Cassen, un exemple d’imagination et de
créativité. « L’accumulation d’expériences locales n’est pas suffisante pour régler tous les problèmes
globaux, mais cette communauté déploie des principes et des valeurs susceptibles d’être appliqués
à d’autres niveaux. » Un bel exemple d’intelligence collective et de solidarité rurale. Une réussite
attribuable à la création de coopératives de solidarité, des organismes sans but lucratif qui donnent
une multitude de services. Des petits gestes qui font toute la différence et contribuent au mieux-être
de la population.
Pays de flots et de milliers de cours d’eau, « Sommes dans l’univers à l’aube de l’Orford où coule la
Magog en eaux Mena’sen, coule la Saint-François sur fond de pierres sur fond de terre » : des mots
d’Hercule Gaboury qui ruissellent en reflets sur les rives des rivières. Refuge de la beauté des hivers et
des neiges autour des lacs Memphrémagog, Mégantic et Brome. Songer aux doux étés de la chanson
de Clémence DesRochers : « Si tu veux attendre avec moi que les oiseaux reviennent. Si tu peux souffrir
ces semaines de silence et de froid. J’ai déjà dessiné pour toi / Un jardin au fond de la cour / À l’image
de notre amour ». Entendre les vers de France Boisvert chanter le Massawippi, ce « grand lac
profond » (en langue abénaquise) : « Immolée dans les cieux la lune sur le lac échevelée en rayons
d’argent ». Parcourir ce territoire de la pointe nord du lac Massawippi, un des plus anciens lieux de
villégiature, et aller de North Hatley, avec ses ateliers d’artistes, ses auberges, ses galeries d’art,
jusqu’à l’église Sainte-Élisabeth. Sentir l’horizon s’ouvrir sur les terres de passage empruntées par
les Algonquins puis les Abénaquis, défrichées plus tard par les Irlandais du canton de Barnston, en
passant par Ayer’s Cliff, réel patrimoine anglo-saxon, avec un des derniers kiosques à musique des
fanfares de jadis.
qui habite soudain ce qui se dissimule sous le grand rythme de cette nature. On découvre un paysage,
on devine les gestes de ceux qui l’habitent, des saisons qui nous renvoient à notre enfance ou en
des jardins de nous-mêmes où se love l’émerveillement.
Pays d’espoir et de ferveur. Ce photographe a vu les efforts, l’initiative des habitants pour qui la
démocratie participative n’est pas une expression sans écho. Saint-Camille devenait dans Le Monde
diplomatique du mois d’août 2006, sous la plume de Bernard Cassen, un exemple d’imagination et de
créativité. « L’accumulation d’expériences locales n’est pas suffisante pour régler tous les problèmes
globaux, mais cette communauté déploie des principes et des valeurs susceptibles d’être appliqués
à d’autres niveaux. » Un bel exemple d’intelligence collective et de solidarité rurale. Une réussite
attribuable à la création de coopératives de solidarité, des organismes sans but lucratif qui donnent
une multitude de services. Des petits gestes qui font toute la différence et contribuent au mieux-être
de la population.
Pays de flots et de milliers de cours d’eau, « Sommes dans l’univers à l’aube de l’Orford où coule la
Magog en eaux Mena’sen, coule la Saint-François sur fond de pierres sur fond de terre » : des mots
d’Hercule Gaboury qui ruissellent en reflets sur les rives des rivières. Refuge de la beauté des hivers et
des neiges autour des lacs Memphrémagog, Mégantic et Brome. Songer aux doux étés de la chanson
de Clémence DesRochers : « Si tu veux attendre avec moi que les oiseaux reviennent. Si tu peux souffrir
ces semaines de silence et de froid. J’ai déjà dessiné pour toi / Un jardin au fond de la cour / À l’image
de notre amour ». Entendre les vers de France Boisvert chanter le Massawippi, ce « grand lac
profond » (en langue abénaquise) : « Immolée dans les cieux la lune sur le lac échevelée en rayons
d’argent ». Parcourir ce territoire de la pointe nord du lac Massawippi, un des plus anciens lieux de
villégiature, et aller de North Hatley, avec ses ateliers d’artistes, ses auberges, ses galeries d’art,
jusqu’à l’église Sainte-Élisabeth. Sentir l’horizon s’ouvrir sur les terres de passage empruntées par
les Algonquins puis les Abénaquis, défrichées plus tard par les Irlandais du canton de Barnston, en
passant par Ayer’s Cliff, réel patrimoine anglo-saxon, avec un des derniers kiosques à musique des
fanfares de jadis.
