Orme d'Amérique

Essences commerciales » Feuillus » Orme d'Amérique

Télécharger le tableau :
Orme d'Amérique (ORA)
White elm
Ulmus americana L.
Feuillus

Habitat

Localisation

Aire de distribution naturelle Cf. Carte de Cauboue (2007) (18)
Sous-domaine bioclimatique où l'essence est représentée 1, 2, 3
Zones où la compétition est susceptible d'être problématique Non disponible

Climat régional

Température annuelle moyenne par sous-domaine bioclimatique (°C)
  • 1 : 6,2 (4,9 - 7,5)
  • 2 est : 5,0 (3,9 - 6,1) 2 ouest : 4,0 (2,9 - 5,1)
  • 3 est : 4,0 (2,9 - 5,1) 3 ouest : 3,5 (2,6 - 4,4)
Précipitations totales annuelles par sous-domaine bioclimatique (mm)
  • 1 : 1 000 (830 - 1 169)
  • 2 est : 1 163 (977 - 1 350) 2 ouest : 1 005 (890 - 1 120)
  • 3 est : 1 142 (969 - 1 316) 3 ouest : 1 004 (846 - 1 163)
Indice d'aridité par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : 5,9 (2,3 - 9,4)
  • 2 est : 3,3 (1,1 - 5,5) 2 ouest : 4,7 (3,5 - 5,9)
  • 3 est : 3,6 (1,6 - 5,6) 3 ouest : 4,7 (2,5 - 6,9)
Nombre de jours consécutifs sans gel par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : 144 (119 - 168)
  • 2 est : 129 (111 - 148) 2 ouest : 112 (83 - 140)
  • 3 est : 120 (103 - 137) 3 ouest : 103 (87 - 118)
Durée de la saison de croissance par sous-domaine bioclimatique (jours)
  • 1 : 182 (169 - 195)
  • 2 est : 175 (163 - 186) 2 ouest : 159 (142 - 175)
  • 3 est : 165 (155 - 175) 3 ouest : 153 (139 - 167)
Nombre de degrés jours pendant la saison de croissance par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : 2 055 (1 844 - 2 267)
  • 2 est : 1 825 (1 615 - 2 036) 2 ouest : 1 710 (1 522 - 1 898)
  • 3 est : 1 649 (1 459 - 1 839) 3 ouest : 1 608 (1 454 - 1 763)

Milieu physique

Principales positions topographiques par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : 0 = 7 = 3 = 5 = 4
  • 2 est : 6 = 8 = 0 = 5 = 3 = 7 2 ouest : 7 = 0 = 8 = 5 = 4 = 6
  • 3 est : 8 = 7 = 0 = 5 = 4 = 6 = 3 3 ouest : 8 = 0 = 7 = 6 = 5 = 2 = 9 = 4 = 3
Principales classes de pente par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : A > B
  • 2 est : A = F = B = C = E 2 ouest : A = C = B = D = F = E
  • 3 est : A = B = C = D = E = F 3 ouest : A = C = B = F = E = D
Principaux dépôts de surface par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : 5A = 7T = 1A > 6S
  • 2 est : 3A = 7T = 4GS = 1A = 5S = 6S = 5A = R 2 ouest : 5A > 7T = 1A = R
  • 3 est : 4GS = 3A > 2A = 7T = 1A = 1AD = R 3 ouest : 4GA = 7T = 4GS = 2B = 1B = 1A = R = 2A = 1AD
Principales classes texturales de l'horizon B par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : F > M
  • 2 est : F = M = G 2 ouest : F > M = G
  • 3 est : F = G = M 3 ouest : F = M = G
pH de l'horizon B par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : 5,5 à 8
  • 2 est : 4 à 7 2 ouest : 5,5 à 6,5
  • 3 est : 4,5 à 6,0 3 ouest : 4 à 6,5
Principales classes de drainage par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : 50 > 60 = 40 = 30
  • 2 est : 31 = 50 = 40 = 60 = 41 = 30 = 20 = 10 2 ouest : 50 = 40 > 60 = 30 = 20 = 10 v
  • 3 est : 41 > 40 = 50 = 30 = 31 = 20 = 10 = 60 3 ouest : 41 > 31 = 50 = 40 = 60 = 21 = 20 = 30 = 10
Humidité du sol Non disponible
Principaux types d'humus par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : MU = SO > MD = TO
  • 2 est : AN = MU = SO = MD = TO = MR 2 ouest : TO > SO = MU = MD = MR
  • 3 est : AN = TO = MU = SO = MD = MR 3 ouest : MU = SO = TO = MD = MR
Principales classes d'épaisseur de l'humus (en cm) par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : 21 = 41 = 11 = 01 = 06
  • 2 est : 01 = 31 = 41 = 21 = 11 = 06 2 ouest : 41 = 11 = 06 = 01
  • 3 est : 41 = 11 = 21 = 01 = 06 = 31 3 ouest : 41 = 11 = 21 = 06 = 01
Fertilité du sol
  • Besoins très élevés pour satisfaire sa croissance (4, 5, 10, 11)
  • Exige un milieu riche en calcaire (18)
Meilleures conditions de croissance
  • Dépôts d'alluvions en bordure des ruisseaux, des rivières et des lacs (3, 14, 9, BB108), bords de champ, dépressions humides et ouvertes, vallées encaissées (12, BB108)
  • Basses terres argileuses, le bas des pentes enrichies par les eaux minéralisées, les sols riches et moyennement profonds, de nature calcaire surtout à sa limite nord de distribution (BB108)
  • Texture moyenne à fine avec un drainage bon à modéré ou texture grossière avec un drainage modéré à imparfait
  • L'humidité du sol influence beaucoup sa croissance : en été, une nappe phréatique en deçà de 2,4 m de la surface donne une bonne croissance et une nappe entre 1,2 à 2,4 m une croissance moyenne. Sur sol sablonneux avec horizon argileux sous-jacent, bonne croissance lorsque la nappe est à plus de 0,6 m de la surface (3)
  • pH optimal : 5,5 à 8 (3)
Besoins en lumière Non disponible
Besoins en eau Non disponible
Besoins en éléments nutritifs Non disponible

Station

Stations Non disponible

Dynamique

Dynamique

Types d'associations forestières et essences compagnes recherchées Non disponible
Principales perturbations moyennes et interventions partielles par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : DP = SU = CP = HP
  • 2 est : CP = HP = SU 2 ouest : CP = HP = EL
  • 3 est : HP = DP = CP = SU = EL 3 ouest : CP = HP = EL
Principales perturbations et interventions d'origine par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : FR > CT
  • 2est : FR > CT = PL 2 ouest : CT = BR
  • 3 est : FR > BR = CT 3 ouest : FR = CT = BR
Sociologie
  • Généralement en association avec d'autres feuillus qui tolèrent les sites argileux et mal drainés (3, 18)
  • Croît parfois en petits peuplement presque purs (3)
Principales végétations potentielles observées par sous-domaine bioclimatique 1
  • 1 : FO1 = RB1 > FE1 = RS1 = FE2
  • 2 est : FO1 > FE1 = MF1 = FE5 = MJ2 = RT1 = FE2 = RS1 = MJ1 = RS2 2 ouest : MF1 > MJ1 = RS1 = RP1 = FE5 = FE2 = MJ2 = FE6 = FE3 = RS5
  • 3 est : FE2 = RB1 = FE5 = MF1 = RC3 = MJ2 = RS1 = MJ1 = FE3 3 ouest : MF1 = RS3 = FE2 = MJ2 = MJ1 = FE3 = MS2 = FE5 = FC1 = RC3 = RE3 = RS1 = FE6
Tolérance à l'ombre
  • Stade semis. semi tolérante : 6/9 sur l'échelle de Humbert (1 : très tolérant ; 9 : très intolérant) (BB109)
  • Tolérant pour les stades ultérieurs en milieu riverain humide (souvent en concurrence avec les essences pionnières PED, PET, SAL)
  • semi tolérante pour les stades ultérieurs sur les sites bien drainés
Facteurs limitatifs ou favorables à l'aménagement de l'essence

Facteurs limitants :

  • Sa susceptibilité élevée à la maladie hollandaise de l'orme demeure le principal facteur qui limite l'aménagement durable de cette espèce (3) aux milieux périurbains (BB115).
  • Une nappe phréatique trop élevée ou un sol trop sec nuisent à sa croissance (3).
Statut sucessionnel Non disponible

Morphologie

Morphologie

Port du tronc Tronc droit (3) avec présence de contreforts imposants à sa base (8)
Port de la cime Cime étalée et évasée (plus marqué en milieu ouvert) (3, 8)
Largeur de la cime 10 à 15 m (3)
Densité de la cime Modérément dense
Type de ramification Sympodiale (7)
Élagage naturel Bon
Branches adventives et gourmands Faible (P. Lupien, comm. pers.)
Hauteur Non disponible
Système racinaire
  • Système racinaire superficiel et très étalé dans du sol lourd et humide (9)
  • Les racines atteignent de 1,5 m à 3 m de profondeur dans du sol au drainage modéré (3)

Croissance (stades perchis et futaie)

Croissance

Période de débourement Non disponible
Période d'aoûtement Non disponible
Croissance relative
  • Croissance habituellement plus rapide que chez ses compétiteurs (3, 1, 12, 14)
  • L'espèce est st capable de maintenir sa position dominante dans le peuplement à long terme (3)
Âge d'exploitabilité absolu par IQS et densité relative (DRF (densité relative faible), DRM (densité relative moyenne), DRE (densité relative élevée)) Non disponible
Période de croissance rapide Non disponible
Longévité naturelle Jusqu'à 200 ans et parfois plus (8)
Hauteur à maturité physiologique 35 m (8)
Hauteur maximale potentielle Non disponible
Diamètre à maturité physiologique Maximum : 175 cm et parfois plus
Accroissement moyen en diamètre (mm/an) généralement par sous-domaine bioclimatique ou sous-régions écologiques (Densité A-B - Densité C-D) ON : 4 mm / an et plus (3)
IQS station Non disponible
Réponse à l'ouverture du couvert Bonne (3, 12)

Reproduction

Modes de reproduction

Mode de reproduction privilégié Sexuée et végétative (12)
Stratégie de régénération sexuée Production semencière cyclique et abondante (5)
Mode de reproduction sexuée Non disponible
Mode de reproduction végétative
  • Production de rejets de souche : abondante
  • Drageonnement est plutôt rare chez-nous, bien qu'en Europe il soit fréquent (86)
Vigueur de la reproduction végétative Production vigoureuse de rejets en jeune âge (3, 12)

Floraison

Sexualité et type d'inflorescence
  • Monoïque (3)
  • Fleur parfaite (11, 17)
  • Fascicule
Période de floraison
  • Avril à mai (3, 12, 17)
  • 2 à 3 semaines avant le débourement (3)
Agent de pollinisation Vent (3)

Plantation

Espacement recommandé entre les plants Non disponible
Interventions spécifiques Non disponible

Production semencière

Type de fruit Samare (9, 17)
Âge de début de production régulière 15 ans (3, 5, 12, 17)
Âge de production optimale 40 à 150 ans (3, 6, 12)
Fréquence des bonnes années semencières Bonnes tous les ans (5, 12, 17)
Période de maturité Mi-mai à début juin (17)
Quantité produite Fructification abondante : 275 820 semences/arbre (17)
Indicateurs du poids des semences Après extraction ou traitement : 151 360 semences/kg (17)
Indicateurs de viabilité 87 % (17)

Dispertion des semences

Durée de rétention des semences sur l'arbre Quelques semaines
Saison de dispersion Mai à juin (6,3)
Mode de dispersion
  • Vent
  • Eau de ruissellement (3, 6, 12)
Distance de dispersion commune
  • Jusqu'à 450 m par le vent (12, 3, 6)
  • Plusieurs kilomètres par l'eau (3)
Durée de viabilité des semences en milieu naturel 1 an dans le sol (6)
Facteurs favorisant ou défavorisant la libération de la semence du fruit ?Non disponible
Principaux agents nuisibles
  • Insectes : peu de dommages
  • Maladies : peu de dommages
  • Animaux : petits mammifères rongeurs, oiseaux (3)

Conditions de germination

Dormance
  • Aucune dormance en général
  • Cependant, certaines semences peuvent rester dormantes jusqu'au printemps suivant (3)
Stratification Stratification non requise (6)
Période de germination
  • Juin (12) : la majorité des semences germent dans les 6 à 12 jours suivant leur dissémination
  • La période de germination peut s'étirer jusqu'à 60 jours (3)
  • Quelques semences peuvent rester dormantes jusqu'au printemps suivant (3)
Taux de germination
  • Conditions contrôlées (rayons X) : 87 % avec des semences viables
  • Conditions contrôlées (germoir) : 82 % avec des semences viables (17)
Besoins en eau Nécessite un substrat bien humide (petites semences) (P. Lupien, comm. pers.)
Besoins d'ombre Ombre partielle (P. Lupien, comm. pers.)
Autres facteurs limitant ou favorisant la germination Non disponible
Températures favorables
  • 20ºC la nuit et 30ºC le jour en conditions contrôlées
  • Germination presque aussi bonne pour des températures diurnes situées entre 10-20ºC (3)
Lits de germination favorable
  • Sol minéral
  • Litière humide
  • Mousses
  • Bois en décomposition (3)
Nature du lit et conditions de germination Non disponible
Germination assistée Semer immédiatement après la dissémination juste sous la surface du sol; garder le substrat humide (6)
Mortalité juvénile des semis Non disponible

Reproduction végétative

Drageonnement Non disponible
Production de rejets (souche, tige, collet racinaire) Non disponible
Marcottage Non disponible
Autres modes de reproduction végétative Non disponible
Intensité Non disponible
Présence de clones Non disponible

Développement et croissance de la regénération par stade de développement (stades de semis, gaulis)

Développement et croissance

Période de débourrement Non disponible
Période d'aoûtement Non disponible
Besoins en eau Modérés (P. Lupien, comm. pers.)
Besoins en lumière

Stade semis :

  • Meilleure croissance à 35 % du plein ensoleillement durant la première année
  • Se développe bien dans les petites trouées (12)
  • Après la première année, meilleure performance en pleine lumière (3, 6)
Besoins en éléments nutritifs Besoins élevés en éléments nutritifs: 5/5 sur l'échelle de Bakusis (BB204)
Croissance Croissance en hauteur de l'ordre de 50 cm/an ou plus : hauteur de 6 m à 10 ans (BB58)
Conditions favorisant une croissance optimale Non disponible
Réponse à l'ouverture du couvert

Stade gaulis :

  • Augmentation de la croissance après une ouverture (6, 3, 12)
  • Possibilité d'insolation après des opérations de coupes ou d'éclaircies (3)
Sensibilité à la compétition

Stade semis :

Sensibilité faible à la concurrence herbacée (3)

Stade gaulis :

Les gaules survivent sous un couvert d'essences pionnières comme PED, PET, SAL, mais elles ne supportent pas la vive concurrence des espèces tolérantes qui forment des peuplements multi-étagés (3, 12)
Principaux agents nuisibles
  • Insectes : Les attaques les plus courantes sont attribuables aux pucerons, aux acariens galligènes (Eriosoma sp., Aceria ulmi), aux punaises réticulées (Corythucha ulmi), aux cochenilles (Lepidosaphes ulmi, Gossyparia sp., Diaspidotus sp.) et aux lécanies (Lecanium corni) qui tuent les semis et affaiblissent les gaules (3, BB48).
  • Maladies : Les taches de feuilles (Stegophora ulmea, Gnomonia sp., Phyllosticta sp.) font le plus de dommages pendant les étés humides (6, BB52). La maladie hollandaise de l'orme (Ceratocystis novo-ulmi) n'épargne pas les grandes gaules et les jeunes perches infestées par le scolyte européen (S. multistriatus) (1, 3, 18, BB115); la verticilliose (Verticillium albo-atrum) tue les semis et les jeunes ormes dans les villes et les parcs (3, 14, BB115).
  • Animaux : Broutage par l'écureuil (écorces, bourgeons), le cerf de Virginie et le lièvre, parfois (feuilles et rameaux) (81). Les oiseaux mangent les bourgeons et les chatons (81).
Tolérance et résistance à différents stress
  • Insectes : Les attaques les plus courantes sont attribuables aux pucerons, aux acariens galligènes (Eriosoma sp., Aceria ulmi), aux punaises réticulées (Corythucha ulmi), aux cochenilles (Lepidosaphes ulmi, Gossyparia sp., Diaspidotus sp.) et aux lécanies (Lecanium corni) qui tuent les semis et affaiblissent les gaules (3, BB48).
  • Maladies : Les taches de feuilles (Stegophora ulmea, Gnomonia sp., Phyllosticta sp.) font le plus de dommages pendant les étés humides (6, BB52). La maladie hollandaise de l'orme (Ceratocystis novo-ulmi) n'épargne pas les grandes gaules et les jeunes perches infestées par le scolyte européen (S. multistriatus) (1, 3, 18, BB115); la verticilliose (Verticillium albo-atrum) tue les semis et les jeunes ormes dans les villes et les parcs (3, 14, BB115).
  • Animaux : Broutage par l'écureuil (écorces, bourgeons), le cerf de Virginie et le lièvre, parfois (feuilles et rameaux) (81). Les oiseaux mangent les bourgeons et les chatons (81).
Motalité Non disponible

Travaux d'éducation

Éducation

Élagage et taille de formation Non disponible
Dégagement Non disponible
Éclaircie Non disponible

Facteurs de stress (stades de perchis et futaie)

Aspects physotanitaire

Principaux insectes et maladies à surveiller
  • Insectes : La chenille épineuse de l'orme (Nymphalis antiopa) et la chenille à tente estivale (Hyphantria cunea) affectionnent surtout les jeunes ormes en bordure des routes, dans les villes et les parcs (14, BB48, BB61). La spongieuse (Lymantria dispar) cause parfois de graves dommages (BB115). Les scolytes de l'orme (Hylurgopinus rufipes, Scolytus multistriatus) véhiculent le pathogène responsable de la maladie hollandaise; la saperde de l'orme (Saperda tridentata) et le tremex (Tremex columba) s'ajoutent à la liste des perceurs du bois des arbres dépérissants (BB48).
  • Maladies : La maladie hollandaise de l'orme (Ceratocystis novo-ulmi) tue les ormes de toutes dimensions (BB115). Les ormes des villes et des parcs sont vulnérables à la verticilliose (Verticillum albo-atrum) et aux infections causant l'exsudation bactérienne, ou le "wetwood", souvent à l'origine de gélivures (3, 14, BB53, BB88, BB115). Le pourridié-agaric (Armillaria ssp.) touche surtout les arbres en état de stress hydrique (BB115). Les ormes de 100 ans ou plus sont atteints de la coloration brune du coeur, de la carie blanche du tronc (Polyporus squamosus, Pleurotus ulmarius) et de la carie brune madrée (Pholiota aurivella) (BB51, BB59). La sécheresse augmente les risques d'infection de la maladie hollandaise de l'orme et la propagation de la carie des racines causée par l'armillaire, surtout chez les arbres malades (BB115).

Tolérance et résistance aux stress

Résistance au vent
  • Élevée en général
  • Le risque de chablis diminue chez les grands ormes dotés de longues racines (3)
  • Risques plus élevés chez les ormes de taille moyenne, établis sur un sol mince (BB115)
  • Risques accrus dans les ormaies à la suite d'une forte éclaircie (BB115)
Résistance au verglas, à la glace et la neige
  • Très faible : les fines branches formant une cime étalée sont propices à l'accumulation de glace et à des bris importants lors d'un verglas (3, BB87, BB115).
  • Faible en milieu ouvert (P. Lupien, comm. pers.)
Tolérance au gel
  • Le gel affecte plus souvent les racines que les parties aériennes de l'arbre (BB115).
  • Les gels printanniers tardifs intenses peuvent détruire les fruits, les bourgeons et les fleurs (3, BB115).
  • Risque faible de gélivure sur le tronc, sauf chez les arbres infectés par le "wetwood" (3, BB53, BB115).
  • Tolérance aux basses températures: 3,9 / 5 sur l'échelle de Bakusis: 1 : très résistant, 5 :peu résistant (BB204).
Tolérance à la sécheresse Modérée (3, 11, BB58)
Tolérance aux inondations et à la remontée de la nappe phréatique
  • Modérée (BB58)
  • Des inondation fréquentes et prolongées provoquent la flétrissure des feuilles, stimulent la production d'éthylène (une hormone de croissance responsable de la formation de racines aériennes) et causent parfois l'asphyxie des racines et la mort des ormes (3, BB115).
Tolérance à la compaction du sol
  • Modérée (81, BB58, BB115)
  • Les arbres en bordure des routes ou de sentiers très fréquentés sont sujets au dépérissement en cime (BB115).
Sensibilité aux dommages causés par le feu
  • L'écorce épaisse protège bien les grands ormes, mais les jeunes sujets y sont davantage exposés (B115).
  • Les ormes dont le tronc est endommagé par le feu offrent une très faible résistance à la pourriture du bois (3, BB115).
Sensibilité aux polluants atmosphériques
  • Effet combiné de SO2 et O3 : très élevée (BB115)
  • SO2 , sylvicides (2,4-D, 2,4,5-T) : élevée, surtout chez les jeunes ormes (BB58, BB115)
  • O3 : information contradictoire selon les auteurs (BB114)
  • Sel : modérée (84, BB58) ou élevée (BB115)
  • HFl : faible (86, BB58)
Autres stress
  • Tolérance élevée aux conditions urbaines: froids intenses (- 40°C), sel de déglaçage, compaction du sol et taille des racines (3, BB53, BB115)
  • Les grands ormes isolés sont très exposés au froudroiement (BB58)
  • L'espèce est apte à revitaliser les sites contaminés par les résidus miniers (BB58)
Principaux dommages causés pas les animaux
  • Dommages causés par les pics sur le tronc (3)
  • Broutage par le cerf de Virginie (3)

Propriétés de bois et utilisations

Propriétés physiques

Propriétés et apparence du bois
  • Le bois de cœur est brun pâle ou brun rougeâtre, alors que l'aubier est crème ou brun pâle et habituellement mince (20, BB165, BB170)
  • Il est modérément lourd, flexible, dur, mais résistant aux chocs (20)
Masse volumique (volume sec à l'air, masse sèche à l'air (12%) en kg/m3) 620 (19)
Flexion statique MOR 12% en lb/po2 / MOE 12% en 1000 lb/po2
  • MOR : 12 510
  • MOE : 1 510 (19)

Propriétés de façonnage

Rabotage (% de succès) Non disponible
Sablage (% de succès) Non disponible
Perçage (% de succès) Non disponible
Mortaise (% de succès) Non disponible
Moulure (% de succès) Non disponible
Tournage (% de succès) Non disponible

Utilisations

Utilisations courantes du bois
  • 1re transformation : pâte, sciage, déroulage (feuilles de placages)
  • Produits à valeur ajoutée : ébénisterie (meubles), outils usuels (maillet ou masse en bois dont la résistance est accrue par ses fibres torsadées difficiles à fendre (P. Lupien, comm. pers.), matériaux de construction, comme le bois de plancher (2, BB170)
  • Le bois inodore peut servir à la fabrication de tonneaux ou de récipients pour le fromage, les légumes et les fruits (82).
Autres utilisations
  • Arbre ornemental par excellence (3, 9), qui a conservé ses lettres de noblesse dans la région de Québec, grâce à un programme énergique de prévention contre la maladie hollandaise (BB171)
  • L'espèce était jadis utilisée pour la constructuon navale et la fabrication de moyeux
  • Ses cendres sont riches en potasse (BB146)

Divers

Divers

Enjeux de biodiversité
  • L'espèce a pratiquement disparu du couvert forestier: depuis les années 1930, près de 90% des grands ormes ont été décimés par la maladie hollandaise de l'orme (BB171). Elle se maintient néanmoins par endroits dans la régénération et les strates subordonnées de même que dans les anciennes terres agricoles: la maladie réduit donc les possibilités de l'aménager de façon durable, sauf dans les villes et les parcs (1, 3, 9, 18, BB171)
  • Certains phénotypes montrent une résistance partielle à la maladie, mais les sujets sont souvent trop épars pour être pollinisés efficacement et produire des samares viables et abondantes (6)
Valeur générale pour la faune Intermédiaire (BB58)
Tolérance et résistance à divers stress Non disponible
Remarques
  • L'espèce améliore la fertilité du sol et stabilise le pH grâce à un apport important et régulier de calcium et de potassium en provenance des feuilles mortes qui se décomposent au sol (3)
  • Certains hybrides au port similaire à l'espèce indigène (Ulmus accolade (jap. x Wils. ('Morton") et un clone issu d'une sélection d'ormes sains (American Liberty) sont résistants à la maladie hollandaise de l'orme (BB171)
  • Un vaccin injectable dans le tronc (Dutch Trig®) mis au point à partir d'un champignon (Verticillium albo-atrum) a été homologué pour prévenir la maladie dans les villes et les parcs : il induit une réaction de défense chez l'hôte (info@dutchtrig.com; www.dutchtrig.com)

Réactions aux perturbations

Perturbations

Ouverture du couvert Non disponible
Prolifération après une coupe Non disponible
Prolifération après un feu Non disponible
Prolifération après une préparation de terrain Non disponible
Prolifération après un dégagement Non disponible

Interférence avec les essences désirées

Essences

Pouvoir compétitif relatif Non disponible
Compétition pour la lumière Non disponible
Compétition pour l'eau Non disponible
Compétition pour les éléments nutritifs Non disponible
Réaction au broutage Non disponible
Autres formes d'interférence Non disponible

Lutte et contrôle

Lutte et contrôle

Lutte et contrôle Non disponible

Génétique

Génétique

Variabilité génétique Non disponible
Hybridation Non disponible
Variétés essentiellement utilisées au Québec Non disponible
Bas de page
Haut de page
Télécharger le tableau :