Érable à sucre

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Érable à sucre (ERS)
Sugar maple
Acer saccharum Marsh.
Feuillus

Habitat

Localisation

Aire de distribution naturelle Cf. Carte de Cauboue (2007) (18)
Sous-domaine bioclimatique où l'essence est représentée 1, 2, 3, 4
Zones où la compétition est susceptible d'être problématique Non disponible

Climat régional

Température annuelle moyenne par sous-domaine bioclimatique (°C)
  • 1 : 6,0 (4,5 - 7,4)
  • 2 est : 4,5 (3,2 - 5,8) 2 ouest : 3,8 (2,7 - 4,9)
  • 3 est : 3,0 (1,5 - 4,6) 3 ouest : 3,2 (2,3 - 4,2)
  • 4 est : 2,4 (1,4 - 3,5) 4 ouest : 1,8 (0,9 - 2,7)
Précipitations totales annuelles par sous-domaine bioclimatique (mm)
  • 1 : 1 000 (828 - 1 171)
  • 2 est : 1 196 (944 - 1 447) 2 ouest : 1 048 (922 - 1 175)
  • 3 est : 1 146 (981 - 1 312) 3 ouest : 997 (855 - 1 140)
  • 4 est : 1 120 (878 - 1 361) 4 ouest : 1 052 (793 - 1 311)
Indice d'aridité par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : 5,9 (2,8 - 9,1)
  • 2 est : 2,9 (0,8 - 5,0) 2 ouest : 4,3 (3,1 - 5,5)
  • 3 est : 3,2 (1,4 - 5,1) 3 ouest : 4,6 (2,7 - 6,6)
  • 4 est : 3,1 (1,3 - 5,0) 4 ouest : 3,1 (0,9 - 5,4)
Nombre de jours consécutifs sans gel par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : 141 (112 - 169)
  • 2 est : 125 (104 - 145) 2 ouest : 109 (86 - 132)
  • 3 est : 106 (75 - 138) 3 ouest : 103 (86 - 120)
  • 4 est : 106 (84 - 127) 4 ouest : 89 (67 - 111)
Durée de la saison de croissance par sous-domaine bioclimatique (jours)
  • 1 : 2 026 (1 779 - 2 272)
  • 2 est : 1 730 (1 485 - 1 976) 2 ouest : 1 658 (1 460 - 1 857)
  • 3 est : 1 495 (1 251 - 1 738) 3 ouest : 1 567 (1 413 - 1 721)
  • 4 est : 1 370 (1 188 - 1 553) 4 ouest : 1 371 (1 198 - 1 545)
Nombre de degrés jours pendant la saison de croissance par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : 2 026 (1 779 - 2 272)
  • 2 est : 1 730 (1 485 - 1 976) 2 ouest : 1 658 (1 460 - 1 857)
  • 3 est : 1 495 (1 251 - 1 738) 3 ouest : 1 567 (1 413 - 1 721)
  • 4 est : 1 370 (1 188 - 1 553) 4 ouest : 1 371 (1 198 - 1 545)

Milieu physique

Principales positions topographiques par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : 5 = 7 = 4
  • 2 est : 5 = 3 = 6 = 4 > 7 = 8 2 ouest : 6 = 5 > 7 = 4 = 3
  • 3 est : 5 = 4 = 3 > 6 3 ouest : 5 = 4 = 3 = 2 = 6
  • 4 est : 4 > 3 = 5 > 6 4 ouest : 4 = 3 > 5 = 6
Principales classes de pente par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : D = C > B
  • 2 est : C = F = D > B = E 2 ouest : E > D = C = B
  • 3 est : D = C > F = E = B 3 ouest : D = E = C > B = F
  • 4 est : D = E = C = B 4 ouest : D = C > E = B
Principaux dépôts de surface par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : 1A = 3A > R
  • 2 est : 1A = R = 6S > 2B 2 ouest : 1A > R = 5A
  • 3 est : 1A 3 ouest : 1A > R
  • 4 est : 8C = 1A > 8A 4 ouest : 1A
Principales classes texturales de l'horizon B par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : M > F
  • 2 est : M = F 2 ouest : M
  • 3 est : M = F 3 ouest : M
  • 4 est : M 4 ouest : M > F
pH de l'horizon B par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : 5,5 à 8,0
  • 2 est : 4 à 7 2 ouest : 5,5 à 6
  • 3 est : 4,5 à 6,5 3 ouest : 4 à 5,5
  • 4 est : 4 à 7 4 ouest : 4 à 6
Principales classes de drainage par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : 10 > 30 = 20
  • 2 est : 31 > 10 = 20 = 30 > 41 2 ouest : 20 = 30
  • 3 est : 21 > 20 = 31 = 30 3 ouest : 21 = 31 = 20 > 30
  • 4 est : 21 > 20 > 31 = 30 4 ouest : 31 = 20 = 21 = 30
Humidité du sol
  • 1 : MD = MU
  • 2 est : MU = MD 2 ouest : MD = MU
  • 3 est : MU = MD 3 ouest : MD > MU
  • 4 est : MU = MD 4 ouest : MD > MU
Principaux types d'humus par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : MD = MU
  • 2 est : MU = MD 2 ouest : MD = MU
  • 3 est : MU = MD 3 ouest : MD > MU
  • 4 est : MU = MD 4 ouest : MD > MU
Principales classes d'épaisseur de l'humus (en cm) par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : 06 > 01 = 11
  • 2 est : 01 = 06 > 11 = 21 2 ouest : 06 = 01 = 11
  • 3 est : 01 = 06 3 ouest : 01 = 06
  • 4 est : 01 > 06 = 11 4 ouest : 01 > 06
Fertilité du sol Besoins élevés en éléments nutritifs (6)
Meilleures conditions de croissance
  • Sol épais riche, de texture moyenne avec un drainage bon à modéré (6, 4, 18)
  • L'épaisseur et le type de roche mère du sol ont une influence importante sur la croissance (3)
  • pH optimal : 5,5 à 7,3 (3)
Besoins en lumière Non disponible
Besoins en eau Non disponible
Besoins en éléments nutritifs Non disponible

Station

Stations Non disponible

Dynamique

Dynamique

Types d'associations forestières et essences compagnes recherchées Non disponible
Principales perturbations moyennes et interventions partielles par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : SU > DP > CP
  • 2 est : SU > DP > CP 2 ouest : HP > CP
  • 3 est : SU > DP > CP 3 ouest : CP > HP
  • 4 est : CP 4 ouest : CP > CE
Principales perturbations et interventions d'origine par sous-domaine bioclimatique
  • 1 : CT = BR
  • 2 est : BR = CT 2 ouest : CT > BR
  • 3 est : BR > CT 3 ouest : CT = BR
  • 4 est : BR > CT 4 ouest : BR = CT
Sociologie
  • En mélange avec d'autres espèces de feuillus tolérants
  • Constitue très souvent l'essence dominante de ces peuplements
Principales végétations potentielles observées par sous-domaine bioclimatique 1
  • 1 : FE5 = FE2 = FE3 > FE1 > FE6
  • 2 est : FE5 > FE2 = FE3 = FE1 > FE6 2 ouest : FE3 = FE5 = FE2 > FE6
  • 3 est : FE5 > FE2 = FE3 > FE6 > MF1 3 ouest : FE5 > FE3 = FE2 > FE6
  • 4 est : FE4 > FE3 4 ouest : FE3 > MJ1
Tolérance à l'ombre
  • Tolérant (2, 6)
  • Les semis semblent par contre mal tolérer l'ombrage des gaules de HEG
  • stade semis : 4/9 sur l'échelle de Humbert (1 : très tolérant et 9 : très intolérant) (BB109).
  • Stade futaie : 9,7 /10 sur l'échelle de Graham. 10 : très tolérant, 0 : très intolérant (BB204).
Facteurs limitatifs ou favorables à l'aménagement de l'essence
    Facteurs limitatifs :
  • L'excès d'eau dans les stations situées dans le bas des pente mal drainées et le manque d'eau sur les sites à sol mince dans le haut des pentes et les pentes fortes (BB150)
  • Les carences minérales en Ca, Mg et Mn diminuent la croissance et la vigueur des érables : le chaulage peut contrecarrer ces effets (BB152, BB600)
  • Facteurs favorables :
  • Augmentation de la lumière par l'ouverture du couvert (6)
Statut sucessionnel Non disponible

Morphologie

Morphologie

Port du tronc Tronc rectiligne (14)
Port de la cime
  • Cime étroite à sommet arrondi
  • Branches courtes mais robustes (14)
Largeur de la cime 15 m en conditions ornementales (14)
Densité de la cime Dense à très dense (1,2)
Type de ramification Monopodiale (7)
Élagage naturel Bon (2,4, BB227)
Branches adventives et gourmands
  • De nombreuses branches adventives se forment surtout sur les érables des étages subordonnés, après une forte éclaircie (4), une grave épidémie de livrées des forêts ou après un verglas grave (BB87, BB94)
  • Cette anomalie n' est généralement pas un problème sérieux chez les érables établies sur les stations riches, comparativement à celles en situation de stress pour lesquelles il est facile de repérer les nombreuses brindilles sur le tronc : des symptômes avant-coureurs chez les sujets prédisposés (BB53, BB150)
Hauteur Non disponible
Système racinaire
  • Système racinaire profond si conditions du sol sont adéquates
  • Bonne adaptation aux sols minces, avec la présence d'un système latéral superficiel (4, 18)

Croissance (stades perchis et futaie)

Croissance

Période de débourement Non disponible
Période d'aoûtement Mi-septembre (4)
Croissance relative
  • Croissance lente (3,2,6, 14)
  • Croissance en hauteur négligeable au-delà de 140-150 ans (3)
  • Tendance inquiétante de diminution de la croissance d'ERS au Québec au cours des dernières décennies (causes précises non élucidées)
Âge d'exploitabilité absolu par IQS et densité relative (DRF (densité relative faible), DRM (densité relative moyenne), DRE (densité relative élevée))

Toutes densités confondues :

  • IQS12 : 130
  • IQS15 : 85
  • IQS18 : 50
Période de croissance rapide Non disponible
Longévité naturelle Habituellement 300 à 350 ans ( 18, 2,3,6)
Hauteur à maturité physiologique 25 à 37 m (3,18,4)
Hauteur maximale potentielle 29,9 m
Diamètre à maturité physiologique Moyenne : 60 à 90 cm (18,2)
Accroissement moyen en diamètre (mm/an) généralement par sous-domaine bioclimatique ou sous-régions écologiques (Densité A-B - Densité C-D)
  • 1, 2c, 3cS, 3dS, 3dM, 4fT, 4fM, 4gT : 2,71_2,69
  • 2b, 3aS, 3b, 3cT, 3cM, 4aT, 4dM, 4fS : 2,24_2,89
  • 3aT, 3aM : 1,83_2,08
  • 4cM, 4dT, 4e, 4fT, 4gT, 4hT : 2,99_3,70
IQS station Non disponible
Réponse à l'ouverture du couvert
  • Croissance : réponse très variable qui semble dépendre de la vigueur de la cime avant intervention (Forget et al 2003)
  • Réponse qui serait moins bonne que celle du BOJ et du HEG (Forget et al 2007)

Reproduction

Modes de reproduction

Mode de reproduction privilégié Sexuée principalement (3, 6, 18)
Stratégie de régénération sexuée Régénération de semis et de gaules préétablis sous le couvert (6, 11)
Mode de reproduction sexuée Non disponible
Mode de reproduction végétative
  • Rejets de souche : production abondante, surtout chez les jeunes érables (6, 2)
  • Marcottage : rare (3)
  • Drageonnement : rare (3)
Vigueur de la reproduction végétative
  • Les rejets sont nombreux chez les jeunes érables victimes de blessures et sur les souches de 15 cm à 18 cm de diamètre (2, 3, 6, BB102)
  • La vigueur des rejets de souche et leur viabilité à long terme sont faibles, tout comme le Heg et le Boj (10, 23)
  • L'emprise des rejets sur la souche est faible de sorte qu'ils ne sont habituellement pas aptes à produire des tiges de bonne qualité (BB102).
  • Production importante de rejets après une coupe totale (6)
  • Le nombre de rejets est négativement corrélé à la dimension de l'arbre, à la densité du peuplement et du laps de temps qui s'est écoulé depuis la coupe (3).
  • La production est plus abondante au nord de son aire de distribution (Canada) (3).

Floraison

Sexualité et type d'inflorescence
  • Monoïque (6)
  • Polygame : les fleurs en corymbe sont unisexuée et parfaites (3, 8)
Période de floraison Mai, 1 à 2 semaines avant la feuillaison (17, 3)
Agent de pollinisation
  • Insectes (6)
  • Vent (6)

Plantation

Espacement recommandé entre les plants Non disponible
Interventions spécifiques Non disponible

Production semencière

Type de fruit Disamare (17)
Âge de début de production régulière 22 à 30 ans (3, 17), parfois à partir de 40 ans au sud de son aire de distribution (BB150)
Âge de production optimale 70 à 100 ans (6, BB150)
Fréquence des bonnes années semencières Bonnes tous les 3 à 7 ans (17); de 2 à 5 ans, au sud de son aire de distribution (BB150)
Période de maturité Fin septembre (12, 17)
Quantité produite Fructification abondante : 65 530 semences/arbre (17)
Indicateurs du poids des semences Après extraction ou traitement : 15 500 semences/kg (17)
Indicateurs de viabilité 42 % (17)

Dispertion des semences

Durée de rétention des semences sur l'arbre < 1 an
Saison de dispersion Automne : 2 semaines après la maturité qui arrive en août, juste avant la chute des feuilles (3)
Mode de dispersion Vent (6)
Distance de dispersion commune Moyenne : 100 m (17, 3)
Durée de viabilité des semences en milieu naturel
  • 1 an, parfois 2 ans, dans le sol en milieu naturel (BB150)
  • Jusqu'à 5 ans en conditions contrôlées (3)
Facteurs favorisant ou défavorisant la libération de la semence du fruit Non disponible
Principaux agents nuisibles
  • Insectes : le perceur des rameaux (Proteoteras aesculana) n'affecte généralement qu'un nombre réduit de samares (BB48).
  • Maladies : peu de dommages
  • Animaux : petits rongeurs, oiseaux (6)

Conditions de germination

Dormance
  • Dormance présente
  • Inhibition biochimique
Stratification
  • Stratification par le froid requise
  • 30 à 90 jours à 0°C (6)
Période de germination Tôt au printemps (2)
Taux de germination
  • Conditions contrôlées (rayons X) : 42 % avec des semences viables (17)
  • Peut être supérieur à 95 % en forêt naturelle (3, BB150)
Besoins en eau Substrat sec ou humide
Besoins d'ombre La lumière n'est pas un facteur important pour la germination : les graines germent sous différentes intensités d'ouverture du couvert (Delagrange et al 2008, BB150).
Autres facteurs limitant ou favorisant la germination
  • Effets allélopathiques négatifs de certaines herbacées (asters et verges d'or) qui inhibent la germination (6)
  • Les carences du sol en Ca et Mg diminuent la vigueur des semenciers qui produisent alors moins de fleurs et de samares de même que leur taux de germination (BB152)
Températures favorables
  • Températures optimales : 1°C; le seuil le plus bas de toutes les essences confondues (BB150)
  • Germination fortement réduite si T° > 10°C (3)
Lits de germination favorable
  • Sol minéral
  • Mélange de matière organique et sol minéral (6)
  • Bois mort décomposé (2)
  • Litière feuillue (39)
  • Défavorable : litière résineuse
Nature du lit et conditions de germination Non disponible
Germination assistée Semer immédiatement après la récolte à une profondeur de deux fois le diamètre de la samare sans aile (2).
Mortalité juvénile des semis Non disponible

Reproduction végétative

Drageonnement Non disponible
Production de rejets (souche, tige, collet racinaire) Non disponible
Marcottage Non disponible
Autres modes de reproduction végétative Non disponible
Intensité Non disponible
Présence de clones Non disponible

Développement et croissance de la regénération par stade de développement (stades de semis, gaulis)

Développement et croissance

Période de débourrement Non disponible
Période d'aoûtement Non disponible
Besoins en eau
    Semis :
  • Sensibles aux variations du degré d'humidité du sol a cause de son système racinaire superficiel qui se développe entre la couche de matière organique et celle du sol minéral (3).
  • Conditions optimales : sol frais (3)
  • L'augmentation des besoins en eau si l'exposition à la lumière dépasse 55 % du plein ensoleillement (3)
  • L'espèce peut se régénérer sur les sites à découvert sur les pentes exposées au nord et à l'est, si les conditions d'humidité adéquates (BB150)
Besoins en lumière
    Semis et gaules :
  • Leur survie exige > 4 à 5 % du plein ensoleillement
  • Ils peuvent survivre longtemps en condition dominée (3)
  • Les semis semblent par contre mal tolérer l'ombrage des gaules de hêtre (Hane 2003).
  • leur croissance en hauteur est maximale avec de 45 à 60 % du plein ensoleillement et si il n'y a aucune autre ressource limitative.
  • L'accumulation de biomasse est maximale bien au delà de 60 % du plein ensoleillement.
Besoins en éléments nutritifs
  • Besoins modérés (11)
  • L'espèce préfère les sols renfermant une bonne quantité de calcium et de magnesium, mais elle s'adapte aux sols ayant des compositions minéralogiques variées (3,18, BB152).
  • Besoins élevés en éléments nutritifs: 5/5 sur l'échelle de Bakusis (BB204)
Croissance
    Semis et gaules :
  • Sous le couvert : croissance très lente
  • En milieu ouvert : croissance comparable à celle des essences intolérantes.
Conditions favorisant une croissance optimale Non disponible
Réponse à l'ouverture du couvert
  • Réponse importante à une ouverture du couvert, jusqu'à l'âge de 30 ans (6, 23).
  • La réaction de croissance d'une tige à la suite d'une ouverture partielle du couvert est étroitement liée à sa vigueur avant le traitement.
  • Les érables à sucre supplantent les hêtres issus de drageons 30 ans après une coupe de forte intensité (23).
Sensibilité à la compétition
  • Sensibilité faible en général dans les érablières établies sur des sites riches : la régénération peut y vivre longtemps dans des conditions de forte domination (3).
  • Les semis supportent mal la concurrence exercée par les gaules de HEG (23).
  • L'installation des semis est inhibée par l'abondance de la fougère DEP qui prolifère après un verglas (BB87).
  • Les défoliateurs de l'érable favorisent la croissance d'ERP dans le sous-bois des érablières froides, sur les sites en pente exposés au nord, ce qui nuit à la régénération d'érable à sucre (23).
Principaux agents nuisibles

Semis :

  • Insectes : le corthyle de l'érable (Corthylus punctatissimus) peut tuer une proportion importante de la régénération, surtout après une période de sécheresse. Le perce-pousse de l'érable (Proteoteras moffatiana) cause des difformités et des fourches multiples chez les semis et les petites gaules (BB48). Maladies : taches de feuilles (Septoria aceris, Phyllosticta minima)
  • Animaux : broutage par le lièvre, l'écureuil et autres petits rongeurs; la pression du cerf de Virginie sur la régénération d'érables contribue à l'envahissement de la fougère Dennstaedtia punctilobula (BB101); annnélation des gaules par le mulot.

Gaules :

  • Insectes : le coupe-feuille de l'érable (Paraclemensia acerifoliella) peut tuer les arbres en sous-étage et dominés depuis longtemps (BB48).
  • Maladies : les anthracnoses (Discula umbrinella, Diplodina acerina, Aureobasidium apocryptum) et la tache goudronneuse (Rhytisma acerinum) touchent les jeunes érables en milieu ouvert, comme les plantations, surtout au cours d'étés pluvieux. La flétrissure verticilienne (Verticillium sp.) infecte les arbres de lisière et ceux en bordure des routes (6, BB88).Le dépérissement nectrien (Nectria cinnabarina) est fréquent chez les branches veules voués à disparaître de même que sur les tiges mal élaguées (3, BB52, BB106).
  • Animaux : peu de dommages
Tolérance et résistance à différents stress

Semis :

Effets allélopathiques négatifs de certaines plantes herbacées (Aster sp., Solidago sp.) qui inhibent la croissance des racines des semis (6).
Motalité
  • Mortalité de 50 % la première année (3)
  • Mortalité élevée des semis de 5 ans ou moins établis sous un couvert dense, surtout s'ils sont exposés à la sécheresse ou aux pricipitations acides (BB152)
  • Mortalité beaucoup plus faible chez les semis qui ont atteint 25 cm de hauteur; ces derniers survivent davantage à la sécheresse, même si leur croissance en hauteur est très faible) (3)
  • Le taux de survie à long terme (20 ans) des gaules établies sous un couvert de feuillus tolérants est très élevé (de 70 % à 80 %) et comparable à celui de l'érable rouge (BB127)

Travaux d'éducation

Éducation

Élagage et taille de formation Non disponible
Dégagement Non disponible
Éclaircie Non disponible

Facteurs de stress (stades de perchis et futaie)

Aspects physotanitaire

Principaux insectes et maladies à surveiller
  • Insectes : les défoliateurs tardifs (Dryocampa rubicunda, Heterocampa guttivita, Symmerista leucitys), les arpenteuses printanières (Alsophila pometaria, Erannis tillaria, Operophtera bruceata) et la spongieuse (L. dispar); il est l'hôte de prédilection de la la livrée des forêts (Malacosoma disstria) qui tue par endroits les érables en stress hydrique et les sites mal drainés: la durée des épidémies augmente dans les grands massifs peu fragmentés, mais les elles sont plus localisées et surviennent à intervalles irréguliers (BB129, BB166, BB245). Le perceur de l'érable (Glycobius speciosus) diminue la qualité des tiges et augmente le risque de bris (1, BB48, BB51, BB59)
  • Maladies : le pourridié-agaric (Armillaria ostoyae) est associé au dépérissement en cime dans les sites où ils souffrent de déficiences minérales ; les chancres en cible (E. parasitica, N. galligena) causent une carie localisée, mais augmentent les risques de bris (BB59); le chancre fusarien (Fusarium solani) et le dépérissement nectrien (N. cinnabarina) touchent les perches (BB51, BB52, BB53, BB88); la carie chancreuse (Inonotus glomeratus, Kretchzmaria deusta), Climacodon septentrionale, Oxyporus populinus (BB51, BB53) touchent les sujets de plus de 80 ans (BB59, BB272). Les érables établis sur le socle précambrien croissent moins vite et sont plus défectueux que ceux établis dans la plaine du St-Laurent (BB59) : ils sont plus sujets aux gélivures et renferment un % plus élevé de bois de coeur coloré (coeur noir)(BB121, BB137, BB266, BB267); le % de coeur noir tend néanmoins à se stabiliser voire à diminuer avec l'âge (BB121)

Tolérance et résistance aux stress

Résistance au vent
  • Élevée (BB124)
  • L'une des essence les plus résistantes aux chablis (BB506)
Résistance au verglas, à la glace et la neige Les érables qui ont perdu 80 % ou plus de leurs branches meurent au cours des 5 premières années après un verglas (BB87), alors que les autres prennent de 3 à 6 ans pour se rétablir, selon le degré de dommages.
Tolérance au gel
  • Modérée à élevée au gel printanier tardif (pousses annuelles) (1, 4)
  • Risques élevés de gelivures au tronc, surtout dans les érablières établies sur le socle précambrien (2, 4, BB59) ou à leur limite nord de distribution (BB137).
  • L'incidence des gélivures est de 1,7 à 3,7 fois plus grand dans les peuplements de seconde venue, comparativement aux peuplements d'origine en raison des blessures mécaniques infligées aux tiges par la machinerie forestière (BB137).
  • Un érable blessé au pied ou à la base du tronc a un risque élevé de développer des gélivures et le risque augmente avec son diamètre (BB137).
  • Tolérance aux basses températures: 3,5 / 5 sur l'échelle de Bakusis: 1 : très résistant, 5 :peu résistant (BB204).
  • Faible tolérance au gel des racines qui survient après un redoux hivernal, surtout lorsque la couverture nivale est mince et que le sol est gorgé d'eau, ce qui augmente la conductivité du gel en profondeur (BB223)
Tolérance à la sécheresse
  • Faible (11)
  • La sécheresse estivale provoque le roussissement des feuilles et des fentes de sécheresse, surtout chez les gaules et les perches (BB53, BB58)
  • La sécheresse estivale combinée à une défoliation grave de livrées des forêts rend les érablières vulnérables aux dommages irréversibles provoqués par le dépérissement en cime et multiplie par 2 le taux de mortalité qui varie normalement de 0,5 à 1 % par année (BB129)
Tolérance aux inondations et à la remontée de la nappe phréatique
  • Très faible (6,11, BB58)
  • Système racinaire très sensible durant la saison de croissance (3)
Tolérance à la compaction du sol Faible (14, BB58)
Sensibilité aux dommages causés par le feu Élevée (3, 6)
Sensibilité aux polluants atmosphériques
  • HCl, Cl, sel : élevée (BB58)
  • SO3, : faible ou modérée (2, BB58)
  • Ozone : faible (BB114)
  • Dépérissement en cime, en interaction avec les effets du climat, comme la sécheresse, une carence en calcium et la carie des racines (26, BB95, BB96).
Autres stress
  • Résistance élevée au dépérissement en cime consécutif à une ouverture modérée du couvert (3), à l'exception des sites humides ou moins bien drainés
  • Faible résistance du bois de cœur à la pourriture (2, 3, 6)
  • La croissance radiale des érables est réduite chez les sujets situés à proximité des sentiers de débardage et les effets négatifs se font encore sentir 10 ans après l'intervention (BB130)
  • Les érables en stress occupant le haut des pentes, les sommets et les dépôts minces, secs et rocailleux sont les plus susceptibles de renfermer du bois moucheté (bird'eyes figure)(BB269)
Principaux dommages causés pas les animaux
  • Le broutage par le cerf de Virginie exhacerbe le problème de la concurrence exercée par le hêtre (23).
  • Le porc-épic cause par endroits des dommages importants au tronc, surtout dans les érablières établies sur des sites rocailleux (BB52).
  • Éviter de planter les érables à sucre avec des conifères, car ces derniers attirent les animaux, comme les lièvres et les cerfs qui causent des dommages surtout si la végétation herbacée est abondante (BB49)

Propriétés de bois et utilisations

Propriétés physiques

Propriétés et apparence du bois Bois à grain très fin, lourd, dur et résistant au chocs. Le bois de cœur est brun rougeâtre, parfois aussi foncé que celui de l'érable rouge, mais nettement différencié de l'aubier ivoire. Le fil est droit, mais les variations qui le caractérisent (bois piqué ou "birdseyes", bois ondulé ou "curly grain"ou "fiddleback grain") offrent des ramages particuliers et très recherchés (8, 20, BB165, BB170)
Masse volumique (volume sec à l'air, masse sèche à l'air (12%) en kg/m3) 740 (19)
Flexion statique MOR 12% en lb/po2 / MOE 12% en 1000 lb/po2
  • MOR : 16 700
  • MOE : 2 040 (19)

Propriétés de façonnage

Rabotage (% de succès) 69 (21)
Sablage (% de succès) 82 (21)
Perçage (% de succès)
  • Mèche à double traçoir : 98
  • Mèche à dents : 100 (21)
Mortaise (% de succès) 38 (21)
Moulure (% de succès) 56 (21)
Tournage (% de succès) 100 (21)

Utilisations

Utilisations courantes du bois
  • 1re transformation : pâte, bois de chauffage, sciage (bois de grade et bois de palette), déroulage
  • Produits à valeur ajoutée : ébénisterie (meubles, instruents de musique, planchers, poignées, articles de sport, jouets, garnitures décoratives) (2)
  • La forte demande pour le bois d'érable piqué maintient des prix élevés pour les produits haut de gamme qui en sont dérivés (BB150)
Autres utilisations
  • Sirop et produits dérivés (3)
  • La cendre d'érable est riche en potasse et elle était jadis utilisée comme engrais (BB165)

Divers

Divers

Enjeux de biodiversité
  • Diminution de l'abondance de l'érable à sucre en sous-étage consécutif à l'envahissement du hêtre dans de nombreuses érablières ou les deux essences cohabitent.
  • Des carences en éléments nutritifs (Ca, Mg, Mn) associées aux précipitations acides diminuent la croissance des érables et les prédisposent au dépérissement en cime (BB152)
  • L'ouverture partielle du couvert (dépérissement en cime, défoliation, coupe partielle de faible intensité) favorisent le hêtre au détriment de l'érable à sucre, surtout dans les stations en marge de son optimum écologique (28; BB521, BB146)
  • La litière constituée uniquement de feuilles d'érable contribue à l'acidification du sol en peuplement pur : le maintien des essences compagnes dans les érablières leur assurent donc une meilleure stabilité à long terme (6, BB87)
Valeur générale pour la faune Très élevée (BB58): les arbres matures sont souvent attifés de cavités qui servent de refuge aux animaux (BB150)
Tolérance et résistance à divers stress Non disponible
Remarques Hybridation naturelle possible avec l'érable noir et l'érable rouge

Réactions aux perturbations

Perturbations

Ouverture du couvert Non disponible
Prolifération après une coupe Non disponible
Prolifération après un feu Non disponible
Prolifération après une préparation de terrain Non disponible
Prolifération après un dégagement Non disponible

Interférence avec les essences désirées

Essences

Pouvoir compétitif relatif Non disponible
Compétition pour la lumière Non disponible
Compétition pour l'eau Non disponible
Compétition pour les éléments nutritifs Non disponible
Réaction au broutage Non disponible
Autres formes d'interférence Non disponible

Lutte et contrôle

Lutte et contrôle

Lutte et contrôle Non disponible

Génétique

Génétique

Variabilité génétique Non disponible
Hybridation Non disponible
Variétés essentiellement utilisées au Québec Non disponible
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