• Loams, loams argileux, loams sableux (Ménétrier et al., 2005)
• Éviter les sables (Ménétrier et al., 2005)

• Drainage bon à modéré (BB356; BB183)
• Éviter les drainages rapides et les classes de drainage imparfait, mauvais ou très mauvais (18)
• Les attaques de charançons sont plus fréquentes sur les arbres établis dans du sol mal drainé et les déformations y persistent, en raison de la faible croissance en hauteur de l'épinette de Norvège.

• Besoins modérés : meilleure croissance sur les sites de fertilité modérée à excellente (BB349)
• Besoins légèrement inférieurs à ceux de l'épinette blanche (BB374)
• Une déficience en magnésium décolore les aiguilles et éclaircit la cime (BB164; BB354)
• Les déficiences minérales affectent moins la croissance de l'épinette de Norvège comparativement à celle l'épinette blanche (BB83)

• Le recours à des plantations mixtes peut avoir comme conséquence de réduire le nombre de tiges productives d'EPO et par conséquent, les possibilités d'en avoir suffisamment qui soient bien formées pour faire une sélection efficace lors de l'éclaircie (Prégent, G. comm. pers).
• Certaines espèces compagnes pourraient être utilisées (ex : peuplier hybride, pin blanc)

• Tolérant (BB354, BB164)
• Les jeunes arbres peuvent survivre plusieurs décennies sous le couvert, mais ils ont besoin de lumière pour croître rapidement (BB164)

• Tronc droit et symétrique, sans tendance à fourcher (BB354), sauf chez certains arbres lorsqu'attaqués par le charançon du pin blanc (Pissodes strobi) (BB356)
• Faible défilement (Mottet et Daoust, 2007)

• Jeunes tiges : port conique (BB354)
• Tiges plus âgées : port en colonne, formes variables (BB354), rameaux pendants (14)

• Variable
• Généralement branches plus petites et moins nombreuses que EPB (Mottet et Daoust, 2007)

• Enracinement superficiel avec de nombreuses racines latérales, sans racine pivotante (14, BB354)
• Comparable à l'épinette blanche

• Croissance plus lente en jeune âge s'accélèrant entre 20 et 60 ans (BB183, BB354)
• Est l'un des conifères les plus productifs en plantation : peut avoir un rendement de 6,5 m3/ha/an sur des stations de qualité moyenne (BB353) et même dépasser les 10 m3/ha/an sur les stations les plus fertiles selon certains scénarios d'aménagement (BB352)
• Voir les tables de Bolghari et Bertrand (39)

Plantation:

• IQS 6 à 9: 55
• IQS 10 à 14: 50 (27)

• 20 à 26 m pour un âge d'exploitabilité entre 50 et 55 ans
• 30 m et plus dans les plantations plus âgées (70 ans et +) au Québec (G. Prégent, comm. pers.)

• Sexuée
• Très peu de semis sont observés sous le couvert des plantations et dans le pourtour de celles-ci au Québec (M.-J. Mottet, comm. pers.)

• Peu documenté pour le Québec: les semis peuvent s'établir et survivre sous le couvert dans les plantations (BB118), mais ils sont généralement peu abondants
• En Europe, la régénération préétablie sous le couvert naturel profite des trouées pour s'établir définitivement (BB354, BB164)

• Conditions naturelles : marcottage peu fréquent, plus vigoureux sur les sites très humides (BB354)
• Conditions artificielles : bouturage, greffage et micropropagation (M.-J. Mottet, comm. pers.)

• Monoïque
• Fleur unisexuée
• Cône (OCDE, 1999)

• Tous les 4 à 8 ans (17)
• Au Québec, tous les 4 ans généralement

• Vent (BB354)
• Les graines glissent sur la neige croûtée en hiver (BB164)

• Insectes : la pyrale des cônes du sapin (Dioryctria abietivorella) est le principal ravageur des cônes d'épinette de Norvège au Québec (BB71, BB119).
• Maladies : la rouille des cônes (Chrysomyxa pirolata) peut détruire une partie de la production de semences (BB52).
• Animaux : les écureuils roux sont très friands des semences.

• Température optimale: 23ºC (BB354)
• Peut germer jusqu'à 33ºC (BB354)
• Une faible accumulation de chaleur en phase finale de matuation embryonnaire des graines est à l'origine d'un faible taux de germination, surtout à la limite nordique de distribution de l'espèce (BB131)
• L'acculmulation possible de manganèse dans la litière d'aiguilles d'épinette de Norvège lors d'été sec pourrait inhiber la germination des graines (BB164)

• Très variable selon le stade de développement : les bourgeons de la flèche des petits semis aoûtent environ 125 jours après le débourrement, soit à la mi-août (BB83)
• Des pluies abondantes qui surviennent à la fin de l'été après une période de sécheresse provoque parfois le développement de pousses estivales tardives ("summer shoots" ou "Lammas" shoots") habituellement issues des bourgeons latéraux nouvellement formés : ce phénomène n'est pas d'origine génétique (BB144) et s'atténue progressivement avec l'âge (BB83)

• Croissance initiale plus lente (BB354)
• La croissance des semis stagne lorsqu'ils sont plantés dans la litière d'aiguilles trop épaisse (BB164)
• Les semis et les gaules poussent lentement si le drainage est imparfait

• Fertilité du sol modérée à élevée
• Texture et drainage du sol tel que recommandé
• Apports réguliers en eau
• Plein ensoleillement
• Maîtrise de la végétation concurrente (BB349)

• Élevée (BB349)
• La concurrence herbacée (graminées, fougère-aigle) provoque l'étiolement des jeunes arbres qui meurent étouffés ou écrasés par la neige (BB117)

• Insectes : Les pucerons à galles (Adelges abietis, A, cooleyi), la cochenille des bourgeons (Physokermes piceae) et la tenthrède à tête jaune (Pikonema alaskensis) nuisent parfois à la croissances des petits arbres (14, BB76, Ménétrier et al., 2005), surtout ceux en état de stress hydrique; l'essence est apte à corriger les déformations de la tige résultant des attaques de charançons du pin blanc (Pissodes strobi) sur les sites favorables à sa croissance (Mottet et Daoust, 2007); si le risque d'attaques est élevé, un suivi annuel s'impose, en juillet, dans les jeunes plantations afin d'éliminer les flèches terminales courbées et flétries: couper et détruire les flèches attaquées suffit à contenir les populations à un bas niveau (Ménétrier, 2005; RNC, 2004).
• Maladies : Le rouge des aiguilles (Lophodermium piceae) affaiblit les semis et les petits arbres (Ménétrier et al., 2005); les infections de la brûlure printanière (Lophophacidium hyperboreum, Phacidium abietis) sont à craindre même chez les gaules, si la neige tarde à fondre (BB50, BB74); le pourridié-agaric (Armillarai ostoyae) tue les arbres établis sur les sites mal drainés
• Animaux : Le broutage par les rongeurs sont les plus à craindre chez les semis et les petits arbres (Ménétrier et al.,2005, BB164, BB165): le regarni est particulièrement recherché par les lièvres. Les semis et les gaules ne sont pas trop broutés par cerfs de Virginie, sauf si les populations sont très élevées (BB164)

• Tolérance élevée au froid; comparable à EPB (Daoust, 1999)
• Les petits semis sont très sensibles à la sécheresse et à l'insolation (BB164) et les petits arbres souffrent de la dessication hivernale des aiguilles sur les sites exposés au vent (Ménétrier et al., 2005).

• En forêt naturelle : Donnée non disponible
• En plantation : semblable aux autres épinettes (BB326)

Élagage
• Mêmes recommandations que les autres épinettes en plantation.
• Permet d'améliorer les caractéristiques du bois, d'autant plus que l'élagage naturel est quasi inexistant pour toutes les espèces d'épinettes en plantation (G. Prégent, comm. pers.)

• Mêmes recommandations que les autres épinettes en plantation.
• Pour les plantations affectées par le charançon du pin blanc, un scénario d’éclaircie sélective permet de maximiser la qualité des billes dans le peuplement final (BB352)
• Le facteur d'élancement des tiges [Fel = H (m) / dhp (cm) ] sert à déterminer le degré de stabilité d’un peuplement et, par le fait même, la possibilité de pratiquer une éclaircie (G. Prégent, comm. pers.)
• Si le peuplement est stable [ Fel < 80 ], l'éclaircie de forte intensité peut être pratiquée, car le risque de chablis est faible (BB117, BB172)

• Insectes : Sur les sites productifs et bien drainés, les dégâts de charançons du pin blanc (Pissodes strobi) ont peu d'impact sur la production en volume et la qualité des produits de sciage dans le peuplement final (Daoust et Mottet 2006); la tordeuse de bourgeons de l'épinette (Choristoneura fumiferana) peut endommager les plantations situées à proximité de sapins infectés (13)
• Maladies. Le chancre cytosporéen (C. kunzei) peut infecter les plantations denses et les arbres d'ornement souffrant de stress hydrique; la carie blanche alvéolaire (Inonotus tomentosus) et le pourridié-agaric (A. ostoyae) touchent le pied et les racines des arbres que l'on a tardé à éclaircir, bien avant qu'ils aient atteint la maturité (BB51): ils sont alors exposés au chablis (BB117); les épinettes blessées ou mal élaguées sont sensibles au coeur rouge du sapin (Stereum sanguinolentum) (BB51, BB106)

• Résistance équivalente à celle de l'épinette blanche pour les mêmes conditions de croissance
• Résistance modérée à faible dans les plantations denses ou éclaircies tardivement (BB117)
• Le facteur d'élancement [Fel = H (m) / dhp (cm) ] détermine le degré de résistance au vent : résistant : Fel < 80 ; instable : 80 < Fel < 100 ; très instable : Fel > 100 (BB117, BB172)
• Les éclaircies effectuées trop tard dans les plantations les prédisposent au chablis et au volis (BB117, BB164)

• Variable en fonction du rapport hauteur/diamètre (BB354)
• Semblable à l'épinette blanche dans des conditions de croissance similaires
• Supérieure à l'épinette noire et au pin gris (BB50, G. Prégent com. pers.)

• Tolérance élevée dans les domaines bioclimatiques recommandés pour la plantation où les conditions de croissance sont appropriées (Daoust 1999)
• Éviter de planter dans les dépréssions mal drainées (Daoust 1999)

• La croissance en hauteur stagne sur les stations mal drainées où la nappe phréatique est élevée et celles qui sont sujettes à des inondations saisonnières prolongées (BB50, Ménétirer et al., 2005).
• Sensible à l'asphyxie des racines si le sol n'est pas bien aéré, comme les sols trop argileux (BB50)

• Pluies acides, métaux toxiques, SO2 : élevée (BB50): le sol dans les plantations d'épinettes de Norvège tend à s'acidifier avec l'âge de façon plus marquée comparativement aux autres espèces du genre ce qui rend l'espèce plus sensible aux poluants atmosphériques (BB164)
• Sel : modérée (BB50)
• O3 , Herbicide (Glyphosate) : faible (BB114, BB164)

• Le bois est sujet à la carie rouge du sapin (BB51) et en contact avec le sol, il est peu durable (BB164)
• L'espèce est apte à revitaliser les sites contaminés par les résidus miniers, car elle tolère l'acidité (BB164)

• MOR (Mpa) : 38,4
• MOE (Gpa) : 9,2 pour des plantations âgées de 30 ans (Mottet et Daoust, 2006)

• 1re transformation : le bois d'éclaircie entre dans la pâte à papier pour ses fibres longues, résistantes, feutrantes, peu colorées et faciles à blanchir (BB117, BB164); les billes de plus fortes dimensions servent au sciage, comme bois de grade et bois de palette (BB117)
• Produits à valeur ajoutée : matériaux de construction, perches et poteaux à faible défilement utilisés comme bois d'échafaudage ou support de lignes électriques, instruments de musique, caisses d'emballage, menuiserie fine, moulures, parquets, huisserie (cadres de portes et de fenêtres) (BB117, BB164)

• Arbre ornemental
• Arbre de Noël, surtout en Europe (BB117, BB164)
• Brise-vent
• Autres usages: la décoction des pousses et des aiguilles ofrrent des propriétés diurétiques et un remède contre le scorbut (BB164)

• Élevée en général (BB164)
• Habitat : couvert forestier recherché en hiver par de nombreux animaux (BB164)
• Source de nourriture pour le lièvre, la gélinotte, certains petits oiseaux et autres petits mammifères, comme les écureuils en quête de semences (14, BB354)

• Variétés provenant principalement du nord-est de la Pologne, Latvie, Lithuanie, Biélorussie et de la région des Carpathes en Roumanie (BB373)
• Sources génétiquement améliorées adaptées aux conditions bioclimatiques du Québec
• Est l'essence exotique la plus plantée au Québec avec plus 200 millions de plants reboisés depuis 1964 (BB356)